Une voie proposée à « qui aime la vie et désire le bonheur » Une invitation qui est toujours très personnalisée. Se découvrir saisie par Jésus-Christ ou chercher longuement sa voie… Percevoir un appel dès sa jeunesse ou le reconnaître beaucoup plus tard… Les itinéraires qui conduisent au monastère surprennent par leur diversité.
Mais, en chacun d’eux, se révèle toujours la joie donnée aux cœurs qui cherchent Dieu :
Aimer, c’est tout donner
Joie pour les cœurs qui cherchent Dieu (Ps 104) !
Seigneur, où demeures-tu (Jn 1,38) ? Question posée à Jésus par les apôtres, question posée par chacun de nous. Mère Louise de Ballon a cherché. Elle a trouvé : Mon lieu, c’est Dieu!
La vocation religieuse ? Même ceux qui sont appelés ne comprennent pas. Demandez à des fiancés pourquoi ils s’aiment!
– Un désir qui nous brûle : Seigneur, je veux être tout à toi!
– Un amour fou qui nous environne : Seigneur, donne-moi l’amour, l’amour des autres et de toi !
– Une paix plus profonde que notre cœur : C’est toi, mon Dieu!
– Un bonheur qui n’est pas de ce monde : Il est bon de prier!
– Une réponse qui nous dépasse : oui, le oui de Marie!
Aimer, c’est tout donner, toute une vie. Et encore, c’est trop peu!
Etre avec le Christ au désert, sur la montagne, dans la plaine. L’humanité dans les bras, le suivre sur le chemin de la croix vers le Père, pèlerins de la Jérusalem céleste. C’est l’Esprit qui témoigne en nous : Mon lieu, c’est Dieu!
Venez et voyez (Jn 1, 39)! Le pape François nous invite : Soyons les veilleurs qui font venir le jour nouveau!
Jésus a formé ses disciples pendant trois ans. Les étapes de la formation s’étendent sur au moins cinq ans et demi jusqu’à l’engagement définitif ou profession monastique. Saint Bernard et les autres Pères cisterciens, dans leur charisme de toucher les cœurs, nous accompagnent.
Laissons-nous imprégner des couleurs de la voie cistercienne tracée par la Règle de saint Benoît : Dans le silence et la pauvreté en présence de Dieu, une vie fraternelle simple, laborieuse, nourrie de lectio divina, rythmée par la liturgie des heures célébrée ensemble. Alors le cœur se dilate et c’est le bonheur en Dieu : Ne rien préférer à l’amour du Christ présent dans l’abbé, les frères, les sœurs, les hôtes, les malades. Ne rien préférer à l’œuvre de Dieu.
Que Notre-Dame de Cîteaux forme le Christ en chacun de ses enfants!
Vers l’engagement
Celle qui s’interroge sur son avenir et se sent attirée par la vie monastique fréquente le monastère. Elle peut exposer ses attentes et ses questions, recevoir une aide pour discerner ce que le Seigneur lui demande. Si elle découvre une forme de vie qui lui semble correspondre à ses aspirations les plus profondes et à l’appel qu’elle perçoit, elle effectue un ou plusieurs stages dans la communauté. Rentrée chez elle, elle poursuit son discernement à son rythme et en toute liberté, attentive aux signes de Dieu.
Avec l’entrée au monastère commence un parcours de formation qui est aussi un temps de probation. Il comporte plusieurs étapes.
Le postulat
La candidate entre progressivement dans la vie de la communauté sous la conduite de la Maîtresse des novices.
Le noviciat
Après quelques mois de postulat, la candidate, reçoit l’habit monastique. Toujours guidée par la maîtresse des novices, elle poursuit son initiation à tout ce qui fera sa vie de moniale.
La profession simple
Après deux années de noviciat, la novice peut être admise à prononcer ses vœux « temporaires » ou « simples ». Devenue « jeune professe » elle est appelée à étudier plus avant et à faire sien le mode de vivre l’Évangile qui est celui de la moniale et aussi à s’intégrer plus en profondeur dans la communauté. Le temps des vœux simple dure au minimum trois ans et ne peut pas se prolonger au-delà de neuf ans. Le parcours de formation initiale conduit à l’engagement définitif par les vœux solennels.
La profession solennelle
Par la profession des vœux solennels, la sœur se donne au Christ en esprit de foi et s’engage à vivre pour toujours dans la communauté selon la Règle de saint Benoît. De son côté, la communauté s’engage à l’aider à revêtir de plus en plus le Christ.
Le Oui donné va ensuite se vérifier, se déployer à travers la longue patience de l’amour :
MARCHER à la lumière de l’Evangile, dans la simplicité et la vérité, le silence et l’écoute, s’efforcer d’accomplir ce qui plaît à Dieu, traverser les déserts, les saisons de l’âme, celles de la vie… Faire l’expérience d’une faiblesse habitée par la force, la paix et la joie de l’Esprit, découvrir les horizons immenses qui se révèlent aux yeux de la foi…
Sur ce chemin, de jour comme de nuit, jusqu’au dernier soir, Marie, Mère au manteau de lumière, amicta sole, conduit ses enfants :
Amicta Sole Vêtue du soleil
Devise de Géronde
La vie consacrée, c’est comme le soleil. Elle est trop grande pour être mise en page !
La Vierge Marie, la Femme vêtue du soleil, au chapitre 12 de l’Apocalypse et le soleil de la ville de Sierre ont inspiré la devise de notre monastère de Géronde : Amicta Sole, vêtue du soleil. « La Femme vêtue du soleil est la femme poussée au désert, comme la moniale…qui voit sa solitude se changer en une immense présence : celle de l’Agneau, celle de l’humanité rachetée par son sang. A tous et à chacun, la moniale se sent envoyée pour les enfanter dans la douleur, à la Beauté de Dieu.(1)» C’est pour eux que chaque jour, appuyée sur la Parole, elle quitte le monde et va vers le Père (cf. Ct 8,5). Alors, cachée dans le manteau de lumière de la Vierge Marie, elle témoigne en Eglise : Vous tous, baptisés dans le Christ, vous avez revêtu le Christ (Gal.3,27), le Soleil de Dieu. Oui, bonheur ! Le plus petit ruisseau peut refléter tout le soleil (2)!
La vie consacrée, c’est comme le soleil. Elle éclaire, elle réchauffe, elle guérit. Elle ne s’explique pas. On la reçoit comme un don pour le monde entier, dans l’émerveillement : Comme le soleil est une joie pour les quêteurs de son jour, ainsi le Seigneur est ma joie. Il est mon soleil (3)!Sois bénie, Mère au manteau de lumière et prie pour nous !