Ensemble, elles cherchent Dieu et marchent à la suite du Christ..
Unité et charité
La loi de la vie commune est unité de l’esprit dans la charité de Dieu, lien de la paix dans un mutuel et constant amour de toutes les sœurs, communion dans le partage de tous les biens. Les sœurs se servent mutuellement et elles portent les fardeaux les unes des autres. Un idéal que l’on poursuit sans jamais l’atteindre : toujours menacée par l’individualisme et l’égoïsme, l’unité ne se maintient qu’au prix d’un sincère effort de réconciliation.
Dans la solitude et le silence
Chaque sœur est appelée à vivre, dans la prière, une relation personnelle avec le Seigneur qui ne cesse de l’appeler. Le silence assure à chacune, au sein même de la communauté, un espace de solitude et de présence à Dieu.
Dans la simplicité
A la suite des Pères de Cîteaux, les sœurs recherchent une relation simple avec le Dieu simple. Aussi la communauté s’efforce de vivre de manière simple et sobre dans un cadre de vie d’où le superflu est banni.
A l’écart et proche de tous
Ce que beaucoup ressentent comme un vide et une privation, devient, pour celles qui cherchent Dieu, une ouverture, une capacité d’accueil. Celles qui paraissent s’être éloignées de leurs frères et sœurs en humanité perçoivent, avec toujours plus d’acuité, leurs peines et leurs joies et s’efforcent de les rejoindre par la prière.
Cette dimension de la vie monastique, tout à la fois isolée et reliée, est souligné par le lieu d’implantation de la communauté. Sur la colline, où que l’on regarde, la louange jaillit devant les vastes horizons, devant la beauté de la lumière qui caresse les cimes enneigées, les forêts et les vignobles, les coteaux où s’accrochent des villages et des hameaux. Le regard se porte aussi sur la ville de Sierre, rencontre ses divers lieux de vie. Il peut saluer, sur sa colline, distante d’une vingtaine de kilomètres, la basilique de Valère, lieu emblématique de l’Eglise qui est en Valais. Du haut de la falaise, il surplombe un important complexe industriel, aperçoit l’autoroute et la voie ferrée. Vraiment, toute l’étoffe de l’existence humaine se déploie autour du monastère.
Sur la hauteur de Géronde, la parole de Jésus : Quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai tout à moi (Jn 12, 32), résonne comme un appel à communier à cet amour du Christ qui enveloppe et aimante mystérieusement ceux qui sont proches et ceux qui sont loin.